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Wise Coastal Practices for Sustainable Human Development Forum

Protected area management in Jamaica. (+Français)(+Español)

Posted By: Peter Espeut
Date: Thursday, 26 September 2002, at 10:43 a.m.

In Response To: Co-management in marine protected areas / Portland Bight-Jamaica. (Peter Espeut)

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(Le texte FRANCAIS se trouve en dessous du texte anglais)
(El texto ESPANOL se encuentra debajo del texto francés)

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Protected areas based on sound science, created with a robust legal framework, and backed by a good management team, are an effective mechanism for the conservation of biodiversity. Where protected areas comprise only state-owned wilderness, the management task may be easier than when residential, commercial and industrial areas are also included. Management is more challenging then, simply because of the large number of different stakeholders and the need to use a participatory model. The concept of multi-use areas is useful where both private and state-owned land is involved.

In less-developed countries where poverty and lack of opportunity are additional factors, protected areas can be a particularly useful concept. Efforts can be focused on environmental conservation, while human and material resources can be brought to bear on local development problems as well. In poor countries, poverty can be a major threat to the health of the natural environment, so ‘alternative livelihood strategies’ for resource users become an essential element of natural resource management. Protected areas can be an effective tool for human development (economic, social, political) as well as the vehicle for biodiversity conservation.

Jamaica is an island nation with rich biodiversity and pockets of extreme poverty, which originate in the skewed distribution of land resources and other social benefits, characteristic of post-slave societies in the New World. Global and regional assessments paint a worrying picture with the highest rate of deforestation in the world, the second highest rate of endemic plant species in danger of extinction, and Jamaican waters being the most overfished in the Caribbean Community. Unsustainable fisheries and forest-use practices threaten plant and animal biodiversity as well as create a socioeconomic context in which poverty persists from generation to generation. Against this background, natural resource management must include improving personal self-image, empowerment of residents, diversifying the local economy to provide new economic niches, and changing cultural practices towards more sustainable natural resource use.

Jamaican society, although democratic, is highly polarized by two strong political parties. Government departments are perceived as arms of the ruling political party. In this context, natural resource management efforts by the state alone could be counter-productive and lead to high levels of non-compliance with management measures.

Wisely, the Jamaican government has created political space for non-government organizations (NGOs) to play an important role in natural resource management. The Jamaican government has committed itself to create 14 terrestrial, marine and integrated protected areas, fully 25% of its land area. There are no plans for a national agency to manage these areas, instead national policy provides for the delegation of management authority to qualified NGOs. The government will undertake to put the legislative framework in place, and the NGO will be required to prepare an approved management plan including enforcement, source funding, hire and train staff, conduct the necessary biophysical and socioeconomic baseline surveys, and involve the local community in the implementation of the process.

So far, management responsibility for the Blue and John Crow Mountain National Park has been delegated to the Jamaica Conservation and Development Trust, and the Montego Bay Marine Park Trust has been given the mandate to manage the Montego Bay Marine Park. Plans are in place to delegate the management of the Negril Marine Park, the Negril Environmental Protection Area and the Portland Bight Protected Area to local NGOs. The experience has not been an unqualified success, but the approach has the potential to achieve the desired environment and development goals.

The Jamaican government’s plans for a system of protected areas have been slowed because of the shortage of suitable NGOs to which to delegate management responsibility. While many NGOs exist, very few are equipped with the necessary skills and experience for natural resources management. Some are excellent members’ clubs, which have a particular interest, such as SCUBA diving, bird-watching; many biophysically-focused NGOs possess good natural science skills, but lack training in the human sciences. Some NGOs have limited goals and vision, and still others are politically motivated. What is required is the emergence in Jamaica of non-partisan NGOs with a clear vision of natural resource management and sustainable development, possessing both natural and social science skills.

Mr Peter Espeut,
Caribbean Coastal Area Management (C-CAM) Foundation,
Jamaica.

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GESTION DES ZONES PROTEGEES A LA JAMAÏQUE

Dans la mesure où elles reposent sur une base scientifique éprouvée, qu'elles se situent dans un cadre juridique solide et qu'elles s'appuient sur une équipe de gestionnaires compétents, les zones protégées constituent un manière efficace de préserver la biodiversité. Lorsque les zones protégées se composent uniquement de terres domaniales le travail de gestion est sans doute plus facile que lorsqu'elles englobent aussi des zones résidentielles, commerciales ou industrielles. La gestion devient, dans ce dernier cas, plus hasardeuse en raison, tout simplement, de la multiplicité des intérêts des personnes en jeu et de la nécessité de faire appel à leur volonté de participation. Dès lors que la propriété privée et la propriété publique sont en jeu, il est utile de prévoir des zones à usages multiples .

Dans les pays moins développés, où il faut compter avec la pauvreté et le manque de perspectives, les zones protégées peuvent s'avérer très utiles. On peut ainsi concentrer les efforts sur la protection du milieu tout en mettant les ressources humaines et matérielles au service du développement local. Dans les pays où la pauvreté constitue souvent une menace pour la santé du milieu naturel, il devient indispensable, pour gérer les ressources naturelles, de mettre en place des "stratégies alternatives" permettant aux utilisateurs des ressources de trouver d'autres moyens d'existence. Les zones protégées peuvent devenir un outil efficace du développement humain (aux plans économique, social, politique), ainsi qu'un moyen de protéger la biodiversité .

La Jamaïque est une nation insulaire dotée d'une riche biodiversité mais présentant des poches d'extrême pauvreté dues à l'inégalité de la répartition des terres et des autres avantages sociaux - une caractéristique de toutes les sociétés d'anciens esclaves du Nouveau Monde. Des recensements, effectués à l'échelle mondiale comme à l'échelle régionale, ont montré une situation désastreuse, le pays se situant au niveau le plus élevé du monde pour ce qui est de la déforestation, au deuxième rang pour les espèces végétales endémiques menacées de disparition, et les eaux de la Jamaïque sont les plus surexploitées par la pêche parmi celles de toute la communauté des Antilles. Les pêcheries non durables et les pratiques abusives de déforestation menacent la biodiversité végétale et animale tout en créant un environnement socio-économique qui entretient la pauvreté de génération en génération. Dans ce contexte la gestion des ressources naturelles passe par l'amélioration de l'image de soi, l'habilitation des résidents, la diversification de l'économie locale afin d'ouvrir de nouvelles perspectives et l'évolution des pratiques culturelles vers une utilisation plus durable des ressources naturelles.

Bien que démocratique, la société jamaïcaine est nettement polarisée autour de deux puissants partis politiques. Les pouvoirs publics sont perçus comme les instruments du parti politique dominant. Dans cette optique, tout effort de gestion des ressources naturelles mené par l'Etat tout seul pourraient s'avérer contre-productif et induire un refus massif de respecter les mesures d'aménagement.

Le gouvernement jamaïcain a eu la sagesse de ménager un espace où les Organisations non gouvernementales (ONG) peuvent jouer un rôle important dans la gestion des ressources naturelles. Il s'est engagé à instituer quatorze zones protégées, terrestres, marines ou mixtes, couvrant jusqu'à 25% de la superficie du territoire. Il est prévu non pas de créer une agence nationale à la tête de ces zones mais de déléguer à des ONG qualifiées la charge de les administrer. Le gouvernement va mettre en place le cadre juridique, et les ONG devront faire approuver un plan d'aménagement assorti de mesures de mise en œuvre, prévoir le financement, le recrutement et la formation du personnel, évaluer la situation initiale au point de vue biophysique et socioéconomique, et assurer la participation de la communauté locale à la mise en oeuvre du processus.

Jusqu'ici, la gestion du Parc national "Blue and John Crow Mountain" a été déléguée au Jamaïca Conservation and Development Trust ; quant au Montego Bay Marine Park Trust, il est chargé d'administrer le Parc marin de Montego Bay. L'expérience n'a pas été tout à fait concluante mais son principe permet d'espérer la réalisation des objectifs recherchés en matière d'environnement et de développement.

La politique du gouvernement Jamaïcain en faveur du système des zones protégées a été freinée par le nombre insuffisant d'ONG compétentes pour recevoir la délégation d'autorité. Si les ONG sont nombreuses, peu d'entre elles possèdent le personnel formé et expérimenté en matière de gestion des ressources naturelles. Certaines sont, en fait, d'excellents clubs dont les membres partagent un intérêt particulier, comme la plongée sous-marine ou l'observation des oiseaux ; beaucoup de membres d'ONG orientées vers les sciences biophysiques possèdent une bonne connaissance des sciences naturelles mais manquent de formation en sciences humaines. Certaines ONG ont une optique et des objectifs trop restreints, d'autres ont des motivations politiques. Ce qu'il faut c'est voir apparaître en Jamaïque des ONG dont le personnel soit indépendant de tout parti politique, qui ait une bonne connaissance de la gestion des ressources naturelles et du développement durable, et soit formé aux sciences naturelles comme aux sciences de l'homme.

M. Peter Espeut,
Caribbean Coastal Area Management (C-CAM) Foundation,
La Jamaïque

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GESTIÓN DE ESPACIOS PROTEGIDOS EN JAMAICA

La creación de espacios protegidos basados en una ciencia sensata, establecidos sobre una sólida base jurídico-legal y respaldados por un buen equipo de gestión, representa un mecanismo eficaz para la conservación de la biodiversidad. Donde los espacios protegidos conciernen solamente áreas silvestres pertenecientes al Estado, los mecanismos de gestión pueden resultar ser más fáciles que cuando se trata de la inclusión de áreas residenciales, comerciales e industriales. En este caso, la gestión presenta más desafíos, simplemente porque implica a un gran número de diferentes usuarios y grupos de interés, así como la necesidad del uso de un modelo participativo. El concepto de espacios de usos múltiples resulta útil cuando se trata de tierras de propiedad privada y pública.

En países en desarrollo donde se añaden la pobreza y la falta de oportunidades, los espacios protegidos representan un concepto particularmente útil. Se pueden centrar los esfuerzos en la conservación medioambiental, así también como en problemas de desarrollo local asociados a los recursos humanos y naturales. En países pobres, la probreza puede representar una amenaza mayor al medio ambiente, de modo que “estrategias de estilos de vida alternativas” para los usuarios de los recursos se convierten en elementos esenciales para la gestión de recursos naturales. Los espacios protegidos pueden entonces representar útiles eficaces para el desarrollo humano (económico, social, político) y también como vehículo para la conservación de la biodiversidad.

Jamaica es una nación insular con una rica biodiversidad y zonas de extrema pobreza. Estas se originan de la inegalidad de distribución de los recursos y otros beneficios sociales, características de sociedades post-esclavitud en el Nuevo Mundo. Las estimaciones a nivel global y regional pintan un cuadro preocupante de Jamaica con la tasa más alta de deforestación del mundo, la segunda tasa de extinción de plantas endémicas, y el hecho que las aguas territoriales jamaicanas son las más sujetas a la sobrepesca de toda la Comunidad del Caribe. Las prácticas forestales y de pesquerías insostenibles amenazan la diversidad vegetal y animal, al mismo tiempo que crean un contexto socioeconómico en el cual la probreza se matiene a través las generaciones sucesivas. Con este telón de fondo, la gestión de recursos naturales debe incluír el mejoramiento de la propia imagen del país, el empoderamiento de los residentes, la diversificación de la economía local para crear nuevos nichos económicos, y cambiar prácticas culturales hacia un uso más sostenible de los recursos naturales.

Aunque democrática, la sociedad Jamaicana está fuertemente polarizada por dos partidos políticos fuertes. Las entidades del gobierno son percibidas como armas del partido político dominante. En este contexto, las gestión de recursos naturales por el Estado únicamente podría resultar contraproducente y llevar las medidas de gestión a altos niveles de no-conformidad.

Prudentemente, el gobierno de Jamaica ha creado un espacio político para las ONGs para permitirles jugar un papel importante en la gestión de recursos naturales. El gobierno de Jamaica se ha comprometido a crear 14 sitios protegidos terrestres, marinos e integrados, el todo representando 25% del territorio del país. No existen planes todavía para establecer una agencia para la gestión de estas áreas. En cambio, la política nacional prevé delegar la autoridad de gestión a ONGs calificadas. El gobierno se ocupará de establecer el marco legislativo apropiado y la ONG deberá preparar un plan de gestión para su aprobación que incluirá su aplicación, fuentes de financiación, formación y contratamiento de personal, encuestas biofísicas y socioeconómicas de base y el involucramiento de la comunidad local en el proceaso de la puesta en marcha.

Hasta el presente, le responsabilidad de gestión para el Parque Nacional Blue and John Crow Mountain ha sido delegado al Jamaica Conservation and Development Trust, y el Montego Bay Marine Park Trust ha sido encargado de la gestión del Parque Marino de Montego Bay. Existen planes para delegar la gestión del Parque Marino Negril, el Sitio de Protección Ambiental de Negril y el Sitio Protegido Portland Bight a ONGs locales. La experiencia no se ha revelado como un verdadero éxito, pero el enfoque tiene el potencial de alcanzar las metas ambientales y dedesarrollo.

El plan del gobierno de Jamaica para un sistema de espacios protegidos marcha lentamente debido a la escasez de ONGs adecuadas a las cuales se podría delegar la responsabilidad de gestión. Existen muchas ONGs, pero muy pocas cuentan con las aptitudes y experiencia necesarias para la gestión de recursos naturales. Algunas son excelentes clubes de vocaciones específicas, tales como el submarinismo, la ornitología, etc. Muchas de las ONGs orientadas a las ciencias naturales y físicas tienen buenas aptitudes en dichos campos pero carecen de formación en las ciencias humanas y sociales. Algunas ONGs tienen una visión y metas limitadas y otras tienen motivaciones políticas. Lo que se necesita en Jamaica es la emergencia de ONGs sin motivaciones de orden político, con una visión clara de la gestión de recursos naturales y del desarrollo sostenible, y calificadas en aptitudes de ambas las ciencias naturales y sociales.

Sr Peter Espeut,
Caribbean Coastal Area Management (C-CAM) Foundation,
Jamaica

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